Olivier Verdeyen, le pompier modèle du Crossing
Le capitaine du club schaerbeekois est un exemple à suivre sur et en dehors des terrains.
- Publié le 25-09-2019 à 08h42
- Mis à jour le 25-09-2019 à 15h15
Le capitaine du club schaerbeekois est un exemple à suivre sur et en dehors des terrains.
Cela fait déjà trois saisons qu’Olivier Verdeyen (33 ans) a posé son sac de foot au Crossing Schaerbeek. Le capitaine modèle du club bruxellois fait le point sur son aventure en vert et blanc, ces couleurs qui lui collent déjà à la peau.
Olivier, comment vous sentez-vous ?
"Je retrouve mes sensations depuis ma blessure aux adducteurs. Je n’ai pratiquement plus de gêne et je m’entraîne avec ballon normalement. Cela fait plaisir de regoûter au terrain. Je continuerai le foot tant que mon corps ne me dit pas stop. Je suis encore bien en forme grâce à mon métier (NdlR : pompier)."
Pour un compétiteur, cela doit démanger de ne pas participer à ce bon début de saison ?
"Effectivement. Après, cela se passe bien. C’est le meilleur départ du club depuis mon arrivée (7 points sur 9). J’aimerais juste pouvoir les aider désormais pour atteindre les objectifs fixés en début de saison."
Cette fameuse montée en D3 amateurs qu’attend tout le club !
"Oui. On ne peut plus se cacher ni trouver d’excuse. Si ce n’est pas cette année quand est-ce que cela va arriver ? Cette saison doit être celle que tout le monde attend."
Vous avez en tout cas une belle équipe pour le faire…
"Le noyau du Crossing a toujours été qualitatif. On a cette chance d’avoir un président qui se donne les moyens de ses ambitions. On possède un entraîneur qui est un véritable passionné. C’est le coach qu’il fallait de la fameuse ‘école néerlandophone’. Le groupe est plus fort qu’avant, c’est indéniable… Mais parfois, cela ne suffit pas. Il faut juste regarder un an en arrière pour preuve."
C’est vrai que beaucoup de gens ont été déçus…
"Et nous les premiers. C’est normal d’être déçus quand on nous annonce plus forts que les autres. Les anciens sont conscients d’avoir raté quelque chose et nous voulons tous rebondir. On a gagné la Coupe du Brabant comme maigre lot de consolation…"
Vous semblez déjà très accroché au Crossing Schaerbeek !
"Le club possède tout ce que je recherche dans une structure sportive. J’aimerais d’ailleurs terminer ma carrière au Crossing et intégrer la structure du club par la suite… Ce serait une belle récompense pour moi. J’en ai déjà parlé à mes proches."
"Pompier ? Une vocation dans la famille"
Cela ne s’invente pas. Olivier Verdeyen veille toujours à éteindre l’incendie dans la défense schaerbeekoise quand elle est prise d’assaut en pleine rencontre.
Et s’il le fait si bien dans son rôle de défenseur, Olivier Verdeyen le fait également par sa fonction professionnelle. "Je suis devenu pompier à l’âge de 21 ans. Je fêterai mon anniversaire d’entrée le 1er octobre prochain (NdlR : le douzième). C’est une véritable vocation dans la famille. Il y avait 5 membres de ma famille chez les pompiers au début de ma carrière. Mon papa, son frère et mes deux cousins. C’est une passion commune qui nous rassemble depuis petit."
Le caporal est très fier de son parcours. Il ne pourrait d’ailleurs plus se passer de cette passion devenue métier. "Je n’ai jamais été pistonné, j’ai construit ma carrière indépendamment de celle de mon père ou mon oncle. Je suis fier de mon parcours même si je ne veux pas me jeter des fleurs. Je ne suis pas comme ça."
À l’époque, il a même délaissé le foot pour se concentrer sur sa vie de "héros" de la population. "Je faisais partie du noyau A du White Star alors en D3. On s’est même battus pour la montée en D2 dans le tour final. Une année après, lors de ma deuxième saison, j’ai fait le choix de ‘ranger’ le ballon pour me concentrer sur mon boulot. Je ne regrette pas du tout. Le positif dans tout ça est que ces deux activités m’apportent énormément de choses encore à l’heure actuelle. Je ne pourrais d’ailleurs pas m’en passer."
Le capitaine prend d’ailleurs des jours de congé afin de participer à un maximum d’entraînements et de rencontres sur la saison. "Je me dois d’être là un maximum. Quand je fais quelque chose, je m’y engage à fond. J’aime me rendre au club et je le fais également pour mon rôle dans le groupe. Je rate en moyenne un entraînement sur le mois car je ne peux pas faire des miracles avec mon horaire."